
Guillaume Tena
De la recherche [en biologie moléculaire végétale] à la communication scientifique, il n'y a qu'un pas, que je franchis allègrement et en sifflotant. Métamorphose, que j'espère non-kafkaïenne, et nouveaux horizons.
"Caminante, no hay camino / Se hace camino al andar" (Antonio Machado)
La médiation humanitaire
La médiation scientifique et technique est nécessaire et prend de nouvelles formes quand elle accompagne les projets humanitaires.
L'infographie, un outil ambigu
Journaliste spécialisé en cybersurveillance
Un petit groupe de journalistes spécialisés enquête difficilement entre le silence des uns et l’indifférence des autres.
Le biohacking, biologie moléculaire pour tous
Edito - Les "utopies concrètes"
Nous passons la vaste majorité de notre temps entre deux univers principaux : le domicile et le lieu de travail. Le sociologue américain Ray Oldenburg a toutefois souligné l'importance, pour l'équilibre d'une société démocratique, d'espaces alternatifs moins aliénants. Zones d'autonomie temporaire, lieux d'échange et de discussion plus neutres, avec moins de hiérarchie et de contraintes, les « tiers-lieux » permettent de libérer momentanément le dialogue et la créativité.
Dans le domaine particulier de la transmission des savoirs scientifiques et techniques, on observe depuis quelques années une floraison de nouveaux concepts. Cette inventivité est facilitée par l'évolution exponentielle des technologies et des moyens d'accès à l'information. Elle est aussi aidée par l'exemple historique de la réussite spectaculaire des logiciels libres, qui forment le socle technique sur lequel a été développé l'internet. La philosophie des hackers est à la base de l'innovation : partager, réutiliser, améliorer. Les activités sont souvent menées indépendamment des sources institutionnelles de financement. L'imagination enfin au pouvoir. Bricolages géniaux avec des budgets parfois très limités.
Un nouvel écosystème de diffusion de la connaissance se développe doucement. Imprimantes 3D dans les FabLab pour fabriquer les objets du quotidien. Extraction et analyse de son propre ADN dans les espaces de biohacking. Retour d'expérience des utilisateurs dans un LivingLab. Nouveaux espaces urbains pour un travail reconfiguré. Diffusion libre et sans condition des cours des universités les plus sélectives du monde. Circuits électroniques et plans diffusés sur le web pour que des inconnus se les approprient et les améliorent.
Chacun de ces réseaux de partage libre des savoirs représente une petite utopie dans une société ou l'échange est généralement tarifé. Une utopie, certes, mais avec des résultats concrets.