Diminution du lectorat, licenciement du personnel, chute de la diffusion : il ne fait plus aucun doute que le journalisme se trouve à un tournant de son histoire. Cette crise du journal papier, c’est certainement les journalistes scientifiques qui en ont fait les premiers frais, les pages sciences étant les premières sacrifiées. Il a donc fallu apprendre très tôt à exister autrement, inventer de nouvelles approches pour toucher un public différent. Le web, ce formidable terrain d’exploration ou tout semble encore possible, reste à le comprendre et l’apprivoiser.
Aujourd’hui, un journaliste scientifique doit se faire sa place sur le web parmi des milliers de bloggers, scientifiques, journalistes, amateurs ou employés d’entreprises. Certains feront appel au « personal branding », nouveau concept marketing appliqué au journalisme pour se vendre sur la Toile.
Le journalisme scientifique serait-il en train, dans une nécessité de survie, de se transformer en entreprise à produire de l’information ? Cette tendance n’est certes pas inexistante, mais la qualité et la diversité des contenus que l’on peut trouver dans la multitude de « petits médias » d’Internet me donnent bon espoir. On assiste à une nouvelle ère de communication avec le citoyen, plus flexible, plus interactive et sans cesse réinventée. Reste une interrogation : ce « nouveau » public touché n’est-il pas celui qui est déjà intéressé et motivé par les sujets scientifiques ?