« Une guerre fratricide va-t-elle éclater dans le monde de la culture scientifique ? » : voilà la question que pose Philippe Chavot, maître de conférences à Strasbourg. Les Centres de Culture Scientifique, Technique et Industrielle (CCSTI) ont bien du souci à se faire ! Premiers interlocuteurs entre la science et le public en région, ils doivent cohabiter avec l'ensemble des acteurs du milieu. Un parfum de concurrence flotte aujourd'hui dans l'air...
Premier problème, les CCSTI n'ont pas tous la même taille. Certains comme Cap sciences emploient plus de 100 agents - et je ne parle pas d'Universcience ! Ils tirent à eux toute la couverture, financements et reconnaissance, face à des structures modestes de deux employés comme Récréascience ou S[Cube]. Mais ce n'est pas la taille qui compte. Ils ne font pas la même chose et certainement pas de la même façon.
Autre problème, l'émergence des services de culture scientifique des universités. Dans leur Club de l'enseignement supérieur de la recherche, ils se disent « Agir en synergie avec les CCSTI ». De toute façon les universités ont déjà bien à faire avant de marcher sur les plates-bandes de ces derniers. Elles n'adoptent pas le même positionnement. Seul bémol, comme pour toute structure dépendante d'une institution : l'objectivité.
Finalement, pourquoi ne pas laisser la place à tout le monde ? Comme le résume si bien Arnaud Zohou, directeur du CCSTI La Rotonde : « Plus on est de fous, plus on rit ! ».