2012 était l'année du centenaire de la disparition d'Henri Poincarré, mathématicien et vulgarisateur, avec une série de manifestations. La rédaction de LGP n'a pas voulu manquer cet évènement car les vulgarisateurs des mathématiques se font rares de nos jours. L'organisation des premières journées « popularisation des mathématiques » les 15 et 16 mai derniers était bien le signe qu'elle ne va pas de soi.
Les mathématiques sont perçues comme une discipline élitiste, rébarbative et sans fantaisie, voir sans grande utilité dans la vie quotidienne. Des efforts sont menés pour briser ces préjugés et redonner goût à cette matière : conférences, ouvrages, sites internet, etc. Les mathématiciens, à l'instar de Cédric Villani, investissent même les médias pour changer la perception de la population sur les mathématiques.
Mais les médias, eux-mêmes, ont, comme le grand public, des a priori sur cette science et sur ce qui est compréhensible. Il s'agit souvent de mentionner le terme sacré plus que de transmettre des notions. Les pédagogues suggèrent également de revoir complètement l'enseignement pour redonner du sens aux chiffres et concepts. Et, face à la désertification des amphithéâtres de mathématiques, la question fait débat.
Alors, comment rendre aux mathématiques, que leurs concepteurs jugent génératrices de beauté et d'harmonie, une digne place dans les dispositifs de médiation ?