Une femme se plaint de l’augmentation des prix depuis le « passage à l’auroch », la monnaie unique. Un homme se moque des « bobos sapiens » qui achètent les œuvres d’art de la galerie de Lascaux. Bienvenue à Silex and the city. Vêtus de peaux de bêtes, c’est ainsi que ces personnes doivent résoudre leurs problèmes du quotidien. A travers cette bande dessinée, humoristique et préhistorique, les auteurs ont bien compris : l’histoire intéresse le public.
Contrairement aux auteurs de bandes dessinées, les archéologues, eux, ont le nez collé dans leurs fouilles. Ils n’ont pas pu voir que le public s’intéressait à tout ce qui participait à son histoire. Il ne restait plus à l’archéologie que les musées pour la mise en avant de son patrimoine. Le seul type de vulgarisation connu de tous, sans réel appropriation de l’histoire par le public. La médiation de l’archéologie avait donc besoin d’un sacré dépoussiérage.
De nouveaux types de médiation ont vu le jour. En seulement dix ans, la médiation de l’archéologie a explosé. Des parcs vivants comme le Muséo-Parc d’Alésia, avec la reconstitution réelle de sa bataille tristement connue, aux ateliers d’expérimentation comme ceux de céramologie, tout est mis en œuvre pour attirer le public. Ce dernier est enfin mis activement à contribution dans la reconstruction de son passé. Mais est-ce que pour autant le public cerne davantage la période néolithique ?