Noël et nouvel an sont propices aux longs repas en famille, ou entre amis. Foie gras, fromages et chocolats viennent orner les tables. À tout ceci s'ajoute l'un des symboles de la gastronomie française, le vin.
L'alcool, assimilé à la convivialité, fait fureur chez les jeunes. En France, toutes classes confondues, environ un collégien sur six dit avoir déjà connu une ivresse alcoolique (source : Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies).
Face à ce fléau, le gouvernement français agit sur deux fronts : la prévention et la taxation. Il joue la carte de la sensibilisation à l'aide d'images chocs présentant les risques encourus lors de la consommation d'alcool. Souvent inefficace, ces messages sont vides de données scientifiques. À croire que le gouvernement sous-estime la capacité de réflexion et de compréhension de la jeunesse.
Courant 2013, l'État va très certainement doubler la taxe sur la bière. Celle-ci devrait rapporter près de 500 millions d'euros au profit de la Sécurité sociale. Par cette hausse, le gouvernement entend, certes, gonfler les recettes de la protection sociale, mais aussi « rendre ces produits moins attractifs, notamment pour les jeunes. La bière est massivement privilégiée par les jeunes qui décident de s'alcooliser», a déclaré M. Cahuzac, ministre du Budget. En plus de déconsidérer la jeunesse, L'État la prend en traitre, puisqu'il fait du profit par la même occasion. Ce que l'État ne sait peut-être pas c'est que la dépendance n'a aucune limite.