Qu'on se le dise : au XXIème siècle, les pratiques des patients en matière de santé et de médicaments ont profondément changé. Finie la communication à sens unique de l'expert vers le profane. L'accès à Internet, les récents scandales de l'industrie pharmaceutiques sont passés par là ! Terminée aussi, l'acceptation aveugle des patients envers ces demi-dieux dotés du pouvoir de guérison. Patients, ils ne le sont d'ailleurs plus tellement. A en croire la fréquentation des sites de santé, ils tapent aujourd'hui leurs symptômes dans Google, scrutent avec méfiance les nouvelles thérapies sur la toile.
Et pendant que la société prend conscience du rôle crucial de ses lanceurs d'alertes, l'Etat promet une surveillance accrue des laboratoires. Les médecins ont parfois du mal à se faire à ces nouvelles pratiques. Ils prennent cependant leurs distances avec cette industrie qui leur procurait jusqu'alors leurs principales armes contre les maladies. Ces changements témoignent d'une meilleure communication des professionnels de santé autour des médicaments, voire d'une plus grande vigilance des malades.
Il y en aura toujours pour regretter l'époque où l'imaginaire collectif adulait le médecin omniscient et omnipotent. Ce temps-là est révolu, il faudra faire avec.